L’informatisation croissante des marchés financiers mondiaux a débuté en 1971 avec la création des premiers marchés électroniques. Cela a entraîné une augmentation significative des flux d’information (cotations) ainsi qu’une forte diminution des temps de passage d’ordre. D’autre part le contexte économique concurrentiel a entraîné un resserrement des marges et donc une nécessité pour les banques d’augmenter le nombre de transactions. L’utilisation d’ « automates » capables à la fois de collecter rapidement l’information et de réagir en temps réel (envoi d’ordres sur le marché) s’est rapidement avérée indispensable.

Schéma de fonctionnement d’un automate :

Schéma de fonctionnement des automates de trading

De plus, les modélisations mathématiques(Black & Scholes) sont de plus en plus complexes et rendent l’utilisation de calculateurs indispensable. Les capacités technologiques des intervenants jouent un rôle très important : les opérateurs qui possèdent les machines les plus puissantes et les connexions aux marchés les plus performantes ont la possibilité de se positionner rapidement et de faire des bénéfices sans risque et sans investissement.

Les stratégies des automates peuvent porter sur du moyen / long terme (daily) ou du court / très court terme. Dans ce dernier cas, on parle de stratégies « intraday » ou « haute-fréquence » – les profits recherchés proviennent de transactions réalisées dans la minute ou la seconde.

Une grande majorité des modèles utilisés sont d’origine CHARTISTE du type ‘Trend following’ ou ‘Mean Reverter’. L’automate observe un cours, recherche des tendances ou des écarts statistiques trop importants et suit la tendance ou joue le retour à la moyenne.

Les spéculateurs peuvent utiliser des automates aux modèles « exotiques » très risqués mais les banques d’investissements vont privilégier des stratégies d’arbitrages, à risque nul comme l’arbitrage de place par exemple : l’automate compare le cours du même titre sur 2 places de marché différentes, dès que l’écart entre les deux prix devient  supérieur au coût de transaction, l’automate achète le moins cher et vend le plus cher.