Le risque de crédit est également appelé risque de contrepartie sur les marchés financiers. Pour les banques, la maîtrise du risque du crédit est primordiale car elle conditionne leurs rentabilités.

Définition du risque de crédit

🎯 Le risque de crédit représente le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas son créancier (généralement une banque), partiellement ou totalement. Il est déterminé principalement par 3 critères : le montant de la dette, la probabilité de défaut et la proportion de perte en cas de non reboursement.

Très prosaïquement, il existe donc un risque pour une banque dès lors qu’elle se met en situation d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client (particulier ou professionnel) ou d’une contrepartie de marché. Par exemple :

  • Vous utilisez votre compte courant pour effectuer des paiements : si la banque vous autorise à rendre votre compte débiteur (découvert autorisé), il y a risque de crédit.
  • La banque négocie une vente à terme d’EURO contre Dollar avec une autre banque. À la date de valeur, la banque émet son paiement EURO en direction de sa contrepartie. Elle s’expose de facto au risque que la contrepartie ne paie pas les dollars.

🚨 Remarque : contrairement à la notion intuitive, il y a risque de crédit quand une contrepartie doit de l’argent à la banque, et non pas quand la banque doit de l’argent C’est l’adage « si je te dois 100 francs c’est mon problème, si je t’en dois 100 000 c’est ton problème… ».

Mesure du risque de crédit

Sachant que chaque nouvelle opération modifie l’exposition au risque de l’établissement, il importe d’être capable d’appréhender les risques de manière globale, c’est-à-dire consolidée :

  • Au niveau de la banque, tous centres d’activités confondus.
  • Au niveau de la contrepartie, c’est-à-dire de l’entité juridique.

Le calcul de l’exposition doit tenir compte de la nature de l’opération (bilan / hors-bilan) et de l’échéance.

Le contrôle du risque se fait en définissant des autorisations ou limites par contrepartie, qui tiennent compte très souvent de la fiabilité de celle-ci, fiabilité qui est évaluée par sa notation (Moody’s, Standard & Poor’s) sur le marché.

Au niveau du contrôle de crédit client, on parle de ligne de crédit. Le système de contrôle vérifie alors en permanence que l’exposition totale se situe en deçà des limites autorisées (contrôle en temps réel).