Un broker (ou courtier) est un intermédiaire entre les clients et les producteurs (de services). Il existe des courtiers en assurance, en immobilier, en vente de véhicule, etc. L’objectif principal de ce type de broker est de proposer des prix abordables à sa clientèle en jouant sur les quantités du côté du producteur.

Le courtier qui nous intéresse ici est le broker en bourse.

Il y a autant de « classes » de brokers qu’il y a, par exemple, de « classes » de banquiers. Par comparaison, mon banquier me propose à la vente des alarmes, des abonnements téléphoniques, des assurances et de temps en temps, une carte de crédit. On appelle cela un banquier. Ce type de banquier est-il le même que le banquier d’affaires ou le banquier d’investissement ? NON. Il en va de même pour les brokers. Ce terme regroupe plusieurs métiers et se frayer un chemin pour trouver son broker paraît aujourd’hui mission impossible.

Broker : On vend tout ? Ok, c'est fait !
On vend tout ? Ok, c’est fait !

Le broker peut effectuer plusieurs tâches que sont la réception et transmission d’ordres, la compensation (livraison des produits financiers, càd solder des acheteurs et vendeurs gagnants et perdants) ou tout simplement la tenue et gestion de compte des clients.

En France, l’activité de brokerage (ou courtage) est réglementée par l’Autorité des Marchés Financiers. Il existe peu de brokers ayant leur siège social en France car cette réglementation, en faveur du respect du consommateur, est très lourde, contraignante, chronophage et chère.

L’essor d’Internet a permis le développement du trading particulier et donc des activités des brokers. Il fallait auparavant aller à sa banque ou passer un coup de téléphone pour acheter/vendre un produit financier ; il suffit maintenant de se connecter à Internet, d’ouvrir sa trading work station, et en deux clics, l’ordre est passé, les plus-values sauvées et transmises sur son compte en banque. Certains brokers offrent même une carte de crédit à leur client afin de régler directement avec les gains du trading.

Ce phénomène a bien évidemment eu des conséquences bonnes et mauvaises sur le secteur. Parmi les points positifs, les marchés financiers ont évolué car de plus en plus d’individus se sont mis à trader plus, mieux, plus souvent. De nouveaux produits financiers ont fait leur apparition permettant à tout un chacun de trouver chaussure à son pied en fonction de ses attentes, objectifs, horaires et moyens financiers. Parmi les points négatifs, nous avons vu apparaître de plus en plus d’acteurs du courtage dont une bonne majorité s’est montrée peu scrupuleuse des règles légales et morales (mauvaise ou non transmission des ordres des clients, frais abusifs, SAV inexistant ou en langue étrangère, etc.).

Le broker gère votre compte de trading. Il exécute vos ordres d’entrée et de sortie du marché et prélève pour cela une commission. Il est l’intermédiaire entre vous et le marché. Vous ne pouvez trader sans lui mais cela ne vous dispense pas d’être attentif aux services proposés. Votre broker doit avoir un accès direct aux marchés que vous voulez trader, sans intermédiaire entre le marché et lui. L’accès à la plateforme du broker doit être simple d’utilisation pour vous, même si cela s’apprend vite, essayez de trader dans votre langue ou celle que vous comprenez. Fuyez les brokers dont les tarifs sont prohibitifs.

En règle générale, un « bon » broker se rémunère en commissions sur les trades de ses clients. Par exemple, si vous tradez le contrat à terme CAC40 (FCE), que vous disposez de 3 contrats et que le tarif est de 4 EUR in/out par contrat et par trade, cela veut dire que votre broker vous prendra en commission 2 EUR aller + 2 EUR retour x 3 contrats = 12 EUR par trade. Imaginons que vous tradiez 10 jours par mois et 10 mois par an, vous laisserez à votre broker (que vous gagniez ou non sur les marchés) 1 200 EUR.

Certains brokers (mais pas tous),  pour permettre à leurs clients de trader sur le marché des devises (Forex), ne vous prélèvent pas de commission mais vous proposent un spread. Le spread est l’écart entre le prix d’achat (ask) et le prix de vente (bid). L’avantage pour un trader de trader avec du spread est qu’il n’y a pas de commission. L’inconvénient est en terme de timing : le broker forex (market maker) ne vous permettra pas, une fois sur le marché, d’en sortir tant que le prix se maintient dans une tranche de prix spécifique.

De nouveaux types de brokers en fait leur apparition. La première catégorie concerne les brokers de banque. En effet, les banques ont été pendant longtemps le seul intermédiaire financier pour un particulier. L’évolution technologique, nous l’avons vu, a permis à tout un chacun d’intervenir directement sur les marchés. Quel est donc l’intérêt de passer par sa banque pour passer un ordre ? De plus en plus de clients se sont donc détournés de leur banque pour (1) gérer eux-mêmes leur capital de trading (l’actualité financière a montré les faiblesses des institutions financiers traditionnelles telles que les banques) ; (2) pour réduire les frais de bourse/banque (en supprimant un intermédiaire, on réduit les coûts). Les banques ont donc contre-attaqué pour d’une part essayer de retenir leurs clients et d’autre part en capter de nouveaux.  Ces banques/brokers en ligne communiquent beaucoup dans les médias (« mon banquier, c’est moi »).

Une seconde catégorie de « nouveaux » brokers englobe les discount brokers, market makers et autres brokers Forex. Ces intermédiaires ne prélèvent pas de commission de bourse, ils proposent par contre des spreads élevés. Il est possible également d’ouvrir des comptes de trading gratuitement (toute ouverture de compte, peu importe le broker, est de toute façon gratuite) et surtout sans minimum financier (outre le margin pour les Futures). Bien que pouvant apparaître comme un avantage, l’ouverture d’un compte de trading sans minimum de dépôt est un leurre : statistiquement, les traders n’ayant pas de « souffle » financier ne font pas long feu sur les marchés. Il n’y a plus de ticket à l’entrée, tout le monde peut donc intervenir sur les marchés ce qui fait le bonheur des traders avertis et professionnels. Le trading est un jeu à somme nulle, ce que l’un perd, l’autre le gagne. Lorsque vous ouvrez un compte de trading avec 300 euros, statistiquement, vous les perdrez très rapidement. Souvent, ces brokers proposent même des formations au trading gratuites. Il s’agit là d’un second leurre pour deux raisons : (1) il s’agit d’une formation sur l’utilisation de la plateforme de trading du broker (ou comment perdre rapidement son capital) ; et (2) rien n’est gratuit.

Une troisième catégorie de brokers ne sont en fait pas des brokers. On les appelle courtier introducteur ou introducing broker (IB). Il s’agit tout simplement d’un client ouvrant pour son broker attitré des comptes de trading. Il y a là une relation d’apporteur d’affaires.

Pour conclure, tout trader doit avoir un broker. Ce dernier tient son compte et exécute ses ordres. Le broker fournit toute une gamme de services (produits financiers, ordres de bourse, etc.) moyennant finance : la commission.