Nous n’envisageons pas ici les opérations sous l’angle de leur finalité (le pourquoi). Il s’agit plutôt de montrer le comment : quelles sont les caractéristiques d’une opération financière selon son type, comment l’opération est stockée dans le système d’information back-office, quels sont les traitements auxquels elle donne lieu après la négociation.

Caractéristiques

Tout d’abord, il est intéressant de remarquer que toutes les opérations financières quelle que soit leur nature présentent des caractéristiques communes inventoriées ici.

  • Portefeuille : Identifie qui a conclu l’opération et donc à quel centre de profit dans l’organisation de la banque reviennent les profits ou les pertes dégagés. L’identification du trader figure également très souvent.
  • Négociation
    • Date de négociation : date à laquelle l’opération a été conclue
    • Contrepartie : intervenant de marché, client ou portefeuille qui se trouve « en face » de la banque pour cette opération
    • Courtier ou marché : intermédiaire ayant participé à la mise en place de l’opération ou référence du marché organisé sur lequel l’opération a été négociée
  • Détails de l’opération
    • Date de valeur : date d’effet de l’opération (date de transfert de propriété pour un achat / vente de titres, date à partir de laquelle les intérêts commencent à courir pour un prêt – emprunt, etc)
    • Devise (s)
    • Montant (s)
    • Les détails suivants dépendent ensuite du type d’opération:
    • Cours / Taux / Prix
    • Circuit de règlement: décrit sous forme standardisée la façon de régler la contrepartie et les intermédiaires en jeu.

Événements

Toute opération de marché (ou « contrat », ou « trade », ou « deal ») connaît en principe les événements suivants:

  • La négociation a lieu en direct (téléphone), par l’intermédiaire d’un broker ou d’une plate-forme de négociation électronique.
  • Saisie et validation: l’opération peut être créée automatiquement dans le système d’information, sinon elle est saisie soit par le trader, soit par un opérateur sur la base du « ticket » manuel produit par le trader. Suivant l’importance de l’opération, il peut y avoir une double saisie.
  • Confirmation: c’est une étape importante, qui permet d’établir que les 2 contreparties sont bien d’accord sur les termes de la négociation. Les confirmations s’échangent par SWIFT, ou par fax, telex, voire courrier. Dans le cas des confirmations électroniques (SWIFT), il existe des systèmes dédiés de rapprochement des confirmations émises avec les confirmations reçues, permettant de déceler automatiquement les erreurs.
  • Paiement et Règlement-livraison: c’est l’échange physique qui résulte de l’opération.
  • Comptabilisation: prise en compte de l’opération dans le bilan et le résultat de l’établissement.

C’est le cas des opérations à durée nulle, achats-ventes de titres ou opérations de change au comptant. Pour les contrats s’étalant dans le temps, on verra aussi:

  • Les calculs d’intérêts courus et de valorisation: ces calculs imposés par les règles prudentielles comptables, permettent aussi d’alimenter les systèmes globaux de gestion de portefeuille, suivi des risques…
  • Événements liés à la nature de l’opération, qui peuvent être à déclenchement planifié à l’avance: paiements d’intérêts (prêt-emprunts de cash), appels de marge (prêts-emprunts de titres, futures), constatations de taux (FRAs, IRS), ou négociés: amortissements ou prorogations totaux ou partiels (prêts-emprunts de cash).
  • L’échéance marque la fin du contrat: remboursement du prêt, retour d’un swap,…

Enfin une opération de marché peut éventuellement être annulée, ce qui nécessite bien évidemment l’accord des contreparties.